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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 13:41

AfficheEsclavage.jpgComment justifier le fait qu’un être humain puisse, contre rémunération, prendre possession du corps d’un de ses semblables ? Je le dis sans hésiter : le projet de pénaliser les clients des prostitués et des prostituées est une bonne idée. La principale organisation de défense des personnes prostituées, le Mouvement du Nid, ne dit pas autre chose : dans un communiqué, il « se félicite du soutien apporté par Roselyne Bachelot au projet de pénalisation des clients prostitueurs, une mesure qu’il réclame depuis 2007 ».
Les opposants à une telle mesure – aux arrière-pensées pas toujours très honorables – trouveront mille raisons à la dénoncer.
On entend aussi très facilement que beaucoup pratiqueraient cette activité par choix délibéré. C’est tellement rassurant. Et certes, on pourra toujours en trouver un ou deux spécimens du genre. Mais c’est l’arbrisseau qui cache la forêt. Car, pour qui s’intéresse un peu à la question, il est facile de constater, que, dans la très grande majorité des cas, ce « métier » qui n'en n'est pas un n’est pas choisi. Soit parce qu’il se fait sous la contrainte d’un proxénète, soit parce qu’il constitue le seul moyen d’acheter de la drogue ou, tout simplement, de survivre.
Ainsi, s’il l’on a un peu d’humanité, on ne peut, à mon sens, supporter l’idée qu’un homme ou une femme puissent être considérés comme une marchandise, au même titre qu’un animal de compagnie ou qu’une voiture de location.
« L’achat d’un acte sexuel n’est rien de moins que la mise à disposition contrainte du corps des femmes pour les hommes, indépendamment du désir de celles-ci, dans la lignée du « droit de cuissage » et du viol, écrit encore le Nid. Loin d’être réductible à une transaction entre deux individus, au « consentement » de l’une à se plier aux exigences de l’autre, il s’agit d’un rapport fondamentalement inégalitaire, inscrit dans la domination sexiste. »
A mes yeux, et au risque de choquer, le client d’une personne prostituée est l’auteur d’un « crime contre l’humanité », contre l’humanité de celui ou de celle dont il achète le droit de disposer de son corps.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 15:47

sauvons-rased-L-1.jpegPetit à petit, le gouvernement Sarkozy-Fillon démantèle notre système éducatif. Dans un conseil de classe du collège Jeanne d'Arc où je siégeais récemment en tant que représentant FCPE des parents d'élèves, on nous apprit qu'un élève en grande difficulté (échec scolaire très important malgré - suite – à deux redoublements) allait revenir dans l'établissement la semaine suivante, parce que la classe relais où il était accueilli avait été contrainte de cesser ses activités. Faute de moyen. Le ministère de l'Education nationale a coupé les vivres à cette structure chargée de prendre en charge pendant un moment, des jeunes qui décrochent.
Cette décision est d'abord grave pour le jeune lui-même et tous ceux qui peuvent avoir besoin de classe relais. Elle le contraint à retourner dans un cadre où, c'est le moins qu'on puisse dire, il a du mal à trouver sa place.
De surcroit, cette situation favorise des comportements qui dérangent les autres élèves de la classe. Si les collégiens les plus doués sont au pire agacés par le perturbateur, ceux qui peinent mais s'accrochent sont plus que dérangés dans leurs études et leur concentration. Une fois de plus, le « système » se moque de voir décrocher des jeunes qui, avec un peu d’attention, pourraient réussir à l’école, pourvu qu’il continue à générer une élite qui, dans sa majorité, saura reproduire ledit système.

RASED. La même logique pernicieuse est à l’œuvre avec le démantèlement des réseaux d’aides spécialisées aux enfants en difficultés (RASED). Composé d’enseignants spécialisés et de psychologues scolaires, ils pouvaient, sans passer part une lourde machine administrative, donner, à un moment donné, un coup de pouce salutaire à un enfant qui menaçait de décrocher.
Elle est encore ce qui motive, au-delà des restrictions budgétaires, la suppression, petit à petit, des classes qui accueillaient les enfants dès l’âge de deux ans. On sait pourtant le rôle essentiel que peut jouer cette scolarisation précoce pour des élèves issus de familles non francophones ou dont le niveau de culture est très faible.
Pour les ultras libéraux qui ont fait main basse sur l’Etat, l’école doit être à l’image de leur idéal de société : la seule loi qui vaille est celle de la loi de la jungle et de la sélection par l’argent.
Les dictateurs, quand ils prennent le pouvoir ont en général deux priorités : s’attaquer à l’éducation et à la culture.

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 18:16

C’est à croire que TF1, en précurseur du genre, a voulu appliquer les recettes de la « télé réalité » au show de Nicolas Sarkozy. Questions préparées d’avance, acteurs-citoyens triés sur le volet, journaliste-animateur potiche : direct mis a part, tous les ingrédients étaient réunis pour transformer « Paroles de Français » en un « Le président-parle-aux-Français-en-faisant-semblant-de-les-écouter ». Un des ces Français représentatifs a vendu la mèche le lendemain, confirmant ce que chacun savait déjà : au dernier moment, « on » leur a demandé de changer le sujet de leurs questions. Grogne de magistrats oblige, il fallait parler sécurité. Au diable les vraies préoccupations de nos concitoyens, ils n’étaient convoqués là que comme prétexte.
Rien d’étonnant, bien entendu, que ce soit TF1 qui se prête à ce jeu de dupes. Mais si les reality-shows nous trouvent en général plus dégoutés qu’inquiets, cette sinistre parodie de démocratie, laisse, une fois de plus, un goût amer. Encore le président de la République a-t-il pris le soin de ne pas faire, comme l’an passé, à chacun des participants, des promesses personnelles qu’il n’a pas eu, ensuite, la délicatesse de tenir.
Au moment où la parole se libère de l’autre côté de la Méditerranée, on ne peut qu’être effaré par cette mascarade, qui, sous l’emballage grossier de la démocratie directe, confisque la démocratie tout court.
L’humoriste Anne Roumanoff, citée par Jean-Pierre Sueur, a parfaitement résumé le bilan de cette soirée télévisuelle : « Anne Roumanoff, explique le sénateur socialiste, a regardé Nicolas Sarkozy jeudi soir et a zappé avec les chaînes qui présentaient les foules d'Egypte. Elle en a conclu que le premier "racontait des histoires" cependant que les secondes "faisaient l'histoire" ».

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 10:00

sarkozy-plantu.JPG« La vérité ? c’est que Nicolas Sarkozy cultive l’impopularité des juges pour mieux imposer sa justice populaire ». Avec l’une de ces petites phrases assassines dont il a le secret et qui font le bonheur des revues de presse, Jacques Camus, l’éditorialiste de La République du Centre, résume parfaitement l’idéologie qui anime le président de la République lorsqu’il s’acharne sur les juges. Les réactions postées sur le blog du quotidien régional montent d’ailleurs, et malheureusement, que ces attaques répétées trouvent un écho dans la France profonde. « Nicolas Sarkozy joue l’opinion publique contre les juges » résumait à sa manière le député socialiste André Vallini ce mercredi 9 février sur France Inter.
Toujours sur la radio de service public – la bien nommée – Thomas Legrand, dans sa chronique du 8 février, rappelle le « discours d’Epinal » du chef de l’Etat, en juillet 2007 : « Le Président fraîchement élu y détaillait la réforme institutionnelle qu’il souhaitait. A l’époque, on n’a retenu que les nouveautés proposées et on n’a pas bien lu le reste du discours qui donne sa conception de l’Etat et du pouvoir. Tout est dit. Je cite : "Si l'Etat en France doit obéir à la séparation des pouvoirs, il ne saurait être divisé en pouvoirs rivaux qui se combattent, qui s'affrontent, qui s'affaiblissent l'un l'autre comme c'est le cas dans les Etats fédéraux" ».
Il y aura désormais, pour venir renforcer cette bataille rangée contre les valeurs de notre République, « le discours d’Orléans ». Notre ville, déjà largement étiquetée « sécuritaire » en raison de la politique outrancière du maire d’Orléans et de son adjoint à la sécurité, ne saurait sortir grandie d’une telle popularité.
sarko-orleans.jpgA propos de la diatribe vosgienne de Nicolas Sarkozy, Thomas Legrand explique encore : « Ce discours théorise même le nécessaire affaiblissement des corps intermédiaires qui entraverait le lien entre l’exécutif et le peuple. On comprend mieux, en relisant ce texte le rapport du président aux juges… mais aussi, aux médias ou à tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un contre-pouvoir, institutionnel ou non. En gros l’exécutif est le cœur du pouvoir, le législatif est au service de l’exécutif et le judiciaire à ses ordres. »
C’est bien là le cœur du problème. La droite conservatrice, Sarkozy en tête, n’aime ni les contrepouvoirs ni les corps intermédiaires. On l’a bien vu ici même à Orléans quand, dans une parodie de démocratie directe, le maire d’Orléans dénigre et fustige à coup de grandes messes populistes les associations et leurs présidents. Ou encore quand, dans les écoles primaires et maternelles, la municipalité tente de s’affranchir des associations de parents d’élèves en désignant des parents référents non encartés.
On l’a souvent répété et assené sur ce blog : Nicolas Sarkozy, dans son « coup d’Etat permanent » contre la séparation des pouvoirs, met gravement en cause notre démocratie. La révolte sans précédent des juges est un signal d’alarme qui doit nous alerter de toute urgence. Ne serait-ce que parce que, dans l’ombre, sans dire un mot, Marine Le Pen compte les points.

Dédicace spéciale à Tom, de Bordeaux, lecteur fidèle parmi d’autres.

Lire aussi (en autres)

>> Déchéance constitutionnelle

>> Sarkozy en "tonton flingueur" du Défenseur des enfants

>> Attention police

>> La confusion des pouvoirs

>> Fillon IV : la confusion des pouvoirs

Et à propos d'Orléans

>> Main basse sur les régies

>> Orléans dilue le contre-pouvoir citoyen

>> Orléans, la démocratie en creux

 

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 16:24

tapie.JPGImpoli, insultant, supérieur : l’insupportable Bernard Tapie a fait son show dans le 7-9 de France Inter mardi 12 octobre. Pire que Jean-Marie Le Pen ne l’a jamais fait. Physiquement, les deux bateleurs du paysage politique français finissent d’ailleurs par se ressembler : même gouaille, même menton carré pointé en avant, même dédain.
Il faut reconnaître à Patrick Cohen, aux commandes de la matinale de la station de service public depuis septembre, le mérite d’avoir su garder son sang-froid face à tant de haine. L’ancien homme d’affaires–ministre–militant PRG– député européen– tôlardyachtmanchanteuracteur a balayé d’un méprisant revers de la main toutes les (im)pertinentes questions de Patrick Cohen à propos des 45 millions d’euros d’indemnités – d’argent public - qu’il va percevoir au titre de ses déboires passés avec le Crédit Lyonnais. « Obsédé », « esprit fermé », « ridicule », « ça vous emmerde », « ça vous fait chier » : les noms d’oiseaux ont volé très bas dans le studio de France Inter. Léchant tour à tour les bottes de Nicolas Sarkozy et de Jean-Luc Mélenchon, Bernard Tapie a même tenté de corrompre le journaliste en direct. Se délectant à en donner la nausée de ses millions gagnés sur le dos des contribuables, il n’a pas eu un instant de compassion pour un auditeur s’étonnant de cette somme astronomique quand lui-même n’avait perçu que 35 000 euros pour avoir été contaminé par l’hépatite B dans un hôpital.
Qu’on ne s’y trompe pas. Bernard Tapie est le détestable produit d’une époque et d’un système dont certains ont bien profité à droite comme à gauche. Et dont on ressent malheureusement aujourd’hui d’inquiétants relents.

 

>> Voir les vidéos de Bernard Tapie sur France Inter

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 14:29

castmember-paris.jpgIl était une fois un jeune bien mis de sa personne qui, après des mois de galère, fut embauché comme intérimaire au sein du monde magique de Disneyland Paris. Erwan*, comme nous l’appellerons ici, dut d’abord aller quérir auprès de l’agence de travail intermittent une paire de chaussures de sécurité. Puis plusieurs fois par semaine, au gré des besoins des établissements du parc, il prit le métro et le RER durant quatre vingt dix minutes dans chaque sens pour se rendre au pays de Mickey et Donald. Ses missions, différentes en fonction des lieux où il fut affecté : servir les très nombreux touristes qui viennent se sustenter dans les restaurants du parc, débarrasser des tables, nettoyer la vaisselle, faire le ménage.
Cependant, même si ses costumes varièrent selon le terrain de mission, le même rôle fut irrémédiablement attribué à Erwan : celui d’une Cendrillon des temps modernes (au sens même où l’entendait Charlie Chaplin). L’invisible mégère qui dirige ce pays des rêves transforme en cauchemar le quotidien de ceux qui le font vivre. Ainsi, nul espoir de se voir servir un repas, comme cela se passe dans tout autre établissement de ce type en France – même chez Mc Donald. Pour ceux qui, comme Erwan, attendaient leur premier salaire pour pouvoir enfin manger, il n’y avait d’autre choix que de débarrasser, le ventre vide, les tables souvent jonchées de nombreux restes. Une seule fois, un « CDI » lui permit d’acheter un repas à cinq euros avec son badge de castmember à durée indéterminée.
Dans le monde désenchanté de Disney, la caste inférieure des intérimaires n’a qu’un seul droit : celui de travailler sans broncher.
Un jour, un petit chef à qui le style d’Erwan ne plut pas, décida qu’il fallait s’en séparer. Il appela l’agence d’intérim et accusa Erwan de s’être servi un café, d’avoir volé de la nourriture et d’avoir abandonné son poste. De ce jour, Erwan fut déclaré personna non grata dans les coulisses peu reluisantes du Disneyland Paris. Retour à la case galère.

 

*le prénom a été changé

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 13:52

Sarkozy-Hortefeux-Besson : l'humiliation. Après l'ONU, le Pape, de nombreux évêques, des dizaines d'organisations laïques et confessionnelles, des démocrates de gauche et de droite, des milliers de citoyens, le Parlement européen, c'est au tour de la Commission européenne, par la voix de sa commissaire à la Justice, la Luxembourgeoise Viviane Reding, de dénoncer l'insupportable politique anti-Roms de la France auquel s'ajoute le mépris à l'égard des institutions internationales dont font preuve de nombreux caciques de l'UMP. « J’ai été personnellement consternée, a-t-elle dit, de cette situation dans laquelle des gens sont expulsés d’un Etat membre de l’Union simplement parce qu’ils appartiennent à une minorité ethnique. C’est une situation que j’espérais que l’Europe n’aurait pas à vivre à nouveau. Ce n’est pas un délit mineur et j’irais même plus loin : c’est honteux ».

Article 2 du traité sur l'Union européenne : « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes ».

>> Lire la chronique de Bernard Guetta sur France Inter ce mercredi 15 septembre

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 11:28

ruban-violet.jpgExpulsions de roms, projet de déchéance de la nationalité française : on dira ce que l’on voudra, cette escalade sécuritaire du gouvernement pue terriblement. Elle diffuse de nauséabonds relents d’une époque qu’on croyait révolue. Il y a une époque où l’on faisait la distinction en France entre les Français d’origine juive et les autres, entre les juifs français et les juifs étrangers, une époque où l’on arrêtait – et déportait – des hommes, des femmes, des enfants pour leur seule appartenance à la religion juive. Comme aujourd’hui on arrête et expulse des hommes, des femmes et des enfants pour le seul fait de leur appartenance à la communauté des roms de Roumanie. Il faut appeler un chat un chat. C’est la terrible et intolérable logique du bouc émissaire. On fait croire aux citoyens gavés de 13h de TF1, de Koh Lanta, et autres secret story que leur sentiment d’insécurité, voire leurs difficultés économiques vont prendre fin avec l’expulsion de quelques centaines d’être humains qui fuient la misère et la discrimination d’un état postcommuniste.
Après la gauche et le pape Benoît XVI, même une partie de la droite s’en émeut. Dominique de Villepin dénonce « une tâche de honte sur notre drapeau ».
Interrogé récemment sur France Inter, Edwy Plenel, le fondateur du site Médiapart – par qui le scandale Woerth-Bettancourt est arrivé – qualifie le président de la République, à propos de l’annonce d’une déchéance de nationalité,  de « délinquant constitutionnel ».
Comme d’autres et avec d’autres, je n’ai de cesse, ici, de tirer la sonnette d’alarme face aux coups de boutoirs qui martyrisent notre démocratie depuis que Nicolas Sarkozy est chef de l’Etat.
Plus que jamais, il devient nécessaire de « un ruban violet pour dire stop à Sarkozy ».

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 12:31

censure.jpgDidier Porte, Stéphane Guillon… les matinales de France Inter vont devenir tristes et en tout cas beaucoup moins corrosives. Jean-Luc Hess, et l’ex impertinent qu’est Philippe Val ont décidé de débarrasser les ondes publiques de ces deux dérangeants caricaturistes. La radio nationale pouvait pourtant s’enorgueillir, dans cette France soumise à la néomonarchie sarkozyenne, d’être un ilot de dérision des pouvoirs en place, de liberté d’expression, d’impertinence politique. Si l’un et l’autre ont pu, rarement, paraître border line, cela ne fut jamais indécent. La vraie indécence médiatique est celle qu’étalent à longueur de journée toutes ces émissions de pseudo réalité qui utilisent et manipulent les misères humaines pour faire de l’audience, transformant les téléspectateurs en voyeurs. Elle a encore de « beaux » jours devant elle.
Il ne serait pas juste, bien sûr, de jeter le bébé avec l’eau du bain. France Inter reste sans doute une des radios les plus libres de note PAF. Daniel Mermet n’est pas (pas encore ?) viré. Mais il faut cependant s’inquiéter de cette double éviction qui témoigne d’une première tentative de normalisation dont chacun sait qui est l’instigateur. Encore un contre-pouvoir qu'on tente de museler.

 

>> Signez la pétition "Pour le retour de l'indépendance et l'impertinence sur France Inter"

 

La dernière chronique de Stéphane Guillon, le 23 juin 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 08:31

billets.jpgDans l’affaire Woerth, la question n’est évidemment pas de savoir – en premier lieu – si la collusion entre l’ancien ministre du budget et sa femme ont pu être à l’origine de pratiques illégales. En jouant les « père la pudeur » de l’homme intègre, Eric Woerth et tous ceux qui tentent de le défendre essaient de noyer le poisson. Le vrai scandale, d’un point de vue éthique, est que Florence Woerth ait pu accepter de s’occuper de la plus grande fortune de France alors que son mari était à la fois trésorier de l’UMP et en charge du trésor public. De deux choses l’une : ou bien « ces gens-là » vivent dans un monde tellement différent qu’ils sont incapables de mesurer la portée de tels agissements ; ou bien, le cynisme constituant leur pain quotidien, ils se moquent totalement de la morale publique, trop attirés par l’appât du gain, fusse-t-il parfaitement honnête.
La même question se pose évidemment s’agissant, en vrac, de l’utilisation abusive de logements de fonction, de frais de missions démesurés, de cumul salaire de ministre – retraite de parlementaire. Dans une France qui supprime les postes d’enseignants spécialisés, qui réduit l’accueil des enfants de moins de trois ans en maternelle, qui refuse de prendre en compte la pénibilité au travail, qui veut faire passer les chômeurs pour des assistés et les jeunes pour des fainéants, ou encore – la liste est longue - qui met les cinquantenaires en pré retraite, dans cette France sarkozyenne-là, l’indécence d’une certaine classe politique (qui touche malheureusement tous les partis) donne la nausée.

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Profil

  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
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