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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 00:19

liste.jpgAprès le discours obséquieux de la doyenne Marie-Thérèse Pilet-Duchâteau – incapable de prononcer sans faute des noms de famille un peu compliqués – et celui, courtois, de maire réélu, l'intervention de Carole Miko est venue troubler l'ambiance « politiquement correcte » de ce premier conseil municipal de la nouvelle mandature UMP-MPF-MoDem de Serge Grouard.
S’inquiétant, à la lueur des résultats du 16 mars, des « profondes disparités entre quartiers » et du « clivage alarmant et de plus en plus marqué » entre le centre-ville est les quartiers populaires, l’animatrice de France Bleu Orléans, a rappelé que « les habitants les plus vulnérables ont indiqué lors de l’élection de dimanche dernier, leur défiance face à la politique menée au cours des sept dernières années, soit plus de 48 % des Orléanais… plus de 18 200 ». Son débit rapide traduisant une réelle émotion, Carole Miko s’est engagée à veiller « à ce que la deuxième ligne de tram en site propre devienne le plus rapidement possible un outil cohérent de déplacement urbain vraiment conçu pour se substituer à la voiture ».
« Nous tenterons
, a-t-elle poursuivi, de vous convaincre qu’une passerelle piétons-vélos entre Saint Marceau et le centre ville est plus utile plus adaptée qu’une passerelle prés du pont Joffre. Nous vous prouverons que le tri sélectif pour tous est possible. Nous apporterons notre expertise sur le projet d’écoquartier des Groues afin également que les habitants des Blossières, entre autres, bénéficient de ce nouvel aménagement ».
Enfin, l’enthousiaste nouvelle élue a tenu à rendre hommage à Jean-Pierre Sueur : « Il a aussi en son temps transformé la ville dans son ensemble. Il a toujours servi les Orléanais avec son cœur, son cœur qui bat à gauche comme le mien, le nôtre, comme le vôtre. Il continuera son travail de parlementaire attentif auprès des gens, auprès des Orléanais. Cet homme de lettres a marqué de sa patte les dossiers et personne ne peut oublier la pertinence de ses interventions. Alors ce soir nous lui disons merci. Merci Jean-Pierre Sueur d’avoir porté avec nous « Orléans gagnant pour tous ». On a tous été fiers d’être à vos côtés et nous savons que vous ne serez jamais loin de nous tous … »
Dans la salle des pas-perdus où la séance était retransmise sur un écran de télévision, quelques-uns, dont j’étais, ont applaudi. Pas la majorité : là aussi, comme dans l’hémicycle, les partisans de Serge Grouard étaient plus nombreux.

>> Le texte intégral du discours de Carole Miko 

 

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 11:53
Au centre de conférences d'Orléans, lors du meeting avec Bertrand Delanoë (photo Miguel Texeira)On entend tenir, ici ou là (dans Le Grand Bûcher sur France Bleu Orléans lundi 17 mars en particulier) deux discours contradictoires. En substance : « Jean-Pierre Sueur n’était pas le bon candidat de gauche à Orléans » et « c’est indigne de la part de Jean-Pierre Sueur de ne pas siéger au sein du conseil municipal ». Après les défaites, les donneurs de leçon font recette. Personne – ou pas grand monde – en revanche pour s’indigner de l’indignité de la fin de campagne de Serge Grouard et de son équipe. Une fin de campagne à l’image de la droite dure qui a toute sa place dans la liste UMP-MPF-MoDem : haineuse. Avec, en prime, comme l’a très bien dénoncé Jean-Pierre Sueur, une glorification de la trahison. Jeudi 12 mars à La Source, le candidat socialiste avait fustigé ceux qui brandissent « la trahison comme un étendard, la confusion comme perspective, le reniement comme objectif, comme modèle, la trahison comme une décoration qu’il faudrait exhiber en disant : regardez, c’est tellement bien ».

La trahison et la haine. A l’inverse, la campagne de la liste « Orléans gagnant pour tous » aura été digne d’un bout à l’autre. Comme l’a très justement répété Jean-Pierre Sueur, il vaut mieux perdre en étant fidèle à ses valeurs et à ses convictions que gagner grâce à la confusion, la trahison et la haine.
Le choix fait par Jean-Pierre Sueur de ne pas siéger au conseil municipal est en totale cohérence avec la dignité et l’éthique de la campagne qu’il a menée avec son équipe. Qui connaît d’autres personnalités politiques de ce niveau (il a notamment été secrétaire d’Etat) qui ont eu le courage, après douze années de mandat comme  maire de venir, chaque mois, siéger au conseil municipal, y défendre ses convictions, ses actions, face à une droite souvent irrespectueuse et à des élus aussi méprisants que Florent Montillot ? La volonté de reconquête – réelle et assumée – n’explique pas tout. Il y avait dans ce choix du perdant de 2001 la volonté de rester au service des Orléanaises et des Orléanais. 

Haute-Assemblée. La décision prise par Jean-Pierre Sueur de plus siéger sur les bancs de l’opposition du conseil municipal relève de la même logique. Mais là encore, ceux qui annoncent son départ de la scène politique orléanaise ont mal lu ce qu’a annoncé le sénateur socialiste, tronquent malhonnêtement ses propos ou prennent leur désir pour une réalité. Jean-Pierre Sueur reste plus que jamais sénateur du Loiret. Contrairement à Serge Grouard qui perçoit son indemnité de député sans jamais – ou presque – siéger au Palais Bourbon, Jean-Pierre Sueur va continuer à aller – aux côtés d’hommes comme Robert Badinter- défendre ses fortes convictions au sein de la Haute Assemblée. Et à Orléans et dans le Loiret, à se battre pour le maintien des emplois menacés et à recevoir dans son bureau de la rue Croix de Malte tous les accidentés de la politique antisociale de Nicolas Sarkozy : des sans papiers aux chômeurs, en passant par les déboutés du droit au logement.

>> Lire le portrait de Jean-Pierre Sueur fait par Anthony Gautier dans La République du Centre du 18 mars 2008
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 18:44
Voir toutes les "certitudes et reniements" paru en 2003 dans un tract réalisé par le PS de l'Agglo à propos de la seconde ligne de tramChécy, Saint-Jean de Braye, La Chapelle Saint-Mesmin, Ingré : les laissés pour compte de la 2e ligne de tram n’ont sans doute guère apprécié le choix d’un tracé court et incohérent (à Saint-Jean de Braye) de la future ligne est-ouest. Le sujet avait été majeur dans les campagnes menées par les candidats de gauche dans ces communes. « Je me suis engagé à le faire venir jusque dans la commune et non aux portes » a ainsi rappelé Nicolas Bonneau, le nouveau maire socialiste chapellois au soir de son élection. La gifle est particulièrement forte et le message suffisamment clair dans l’est de l’agglomération avec la victoire, à Chécy, de Jean-Vincent Vallies contre l’ancien président de la Semtao Francis Duché et à Saint-Jean de Braye de David Thiberge contre l’ex vice-président chargé des transports à l’Agglo, Jacques Chevalier. Au total, si l’on excepte la forteresse conservative orléanaise et si l’on ajoute Bou, ce sont six des sept communes concernées par le tracé est-ouest qui sont clairement favorables à une version longue de celui-ci. « Je n’imagine pas qu’ils ne soient pas entendus » espère Christophe Chaillou, le maire de Saint-Jean de la Ruelle dans La République du Centre du mardi 18 mars. Rien n’est moins sûr si l’on se rappelle (j’en ai été le témoin direct) le mépris avec lequel Charles-Eric Lemaignen, président de l’Agglomération, avait traité les 11 043 signatures de la pétition en faveur du tram qui lui avait apportée en mains propres et en public par le maire de Mardié d’alors, Dominique Lautrette. A moins que l’élu orléanais ne fasse enfin siennes les généreuses déclarations de Serge Grouard à ce sujet (lire ci-contre). L’espoir fait vivre.
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 07:21

Une forte mobilisation des quartiers populaires, un très bon report des voix de l'extrême-gauche, le vote d'une partie des électeurs du MoDem... Le commentaire diffusé ce lundi 17 mars au matin sur France Inter concernait la ville… d’Amiens où le modéré Gilles de Robien a été battu par le socialiste Gilles Demailly.
Que n’avons-nous entendu pareille analyse pour Orléans ! En particulier s’agissant du premier facteur. Si la Source, l’Argonne et les Blossières ont connu un réel regain de participation au second tour, cela n’a pas suffi à faire pencher la balance. Dans le bureau 39 que je présidais, 12 % d’électeurs supplémentaires se sont déplacés le 16 mars et parmi eux près de 150 « nouveaux », donc beaucoup de jeunes. C’était un réel plaisir de les voir revenir aux urnes. Leur carte d’électeur témoignait que beaucoup n’étaient pas revenus depuis le 6 mai 2007. Malgré cela, dans ce même bureau, Jean-Pierre Sueur n’augmente son score que de 79 voix par rapport au total obtenu par les listes de gauche au premier tour. Dans le même temps, Serge Grouard obtient un bonus de trente voix. Au final, les quartiers populaires ont néanmoins très nettement marqué leur ancrage à gauche. La liste « Orléans gagnant pour tous » est majoritaire dans six des neuf bureaux du canton Saint-Marc Argonne où elle totalise 56,37% des suffrages exprimés. A la Source, Jean-Pierre Sueur est en tête partout et obtient 65,19% des voix. Même constat aux Blossières. Les habitants des quartiers populaires, quand ils ont voté, ont dit clairement leur préférence pour la gauche. Mais ils n’ont pas assez voté pour changer la donne.
La confusion des genres très perversement cultivée de l’Elysée à la place de l’Etape n’a sans doute pas incité les indécis et les déçus de la politique à aller voter.

La botte de Chirac. C’est un des paradoxes de cette élection : avec quatre cantons (dont un deux nouveaux) sur les six que compte Orléans, la gauche reste minoritaire sur l’ensemble de la ville.
Paradoxe pour la gauche, cette situation pourrait devenir inconfortable pour la droite. Car il faut se rendre à l’évidence, Serge Grouard a gagné contre les quartiers populaires, contre les abstentionnistes silencieux qui y sont très nombreux. Le maire réélu a trouvé la parade : il nous ressort la botte de Chirac : « la fracture sociale » ! Après avoir affirmé tout au long de la campagne que le GPV était génial, que jamais autant n’avait été fait pour le logement social et que son projet pour les Groues était le meilleurs, Serge Grouard découvre tout à coup que tout ne va pour le mieux dans le meilleur des mondes à Orléans. Alors que Jean-Pierre Sueur avait été élu et réélu en 1989 et 1995 avec des voix de l’ensemble des quartiers d’Orléans, un véritable clivage existe, a contrario, dans l’électorat de droite entre les habitants modestes des quartiers populaires et ceux des quartiers plus favorisés d’Orléans que la municipalité sortante n’a eu de cesse de caresser dans le sens du poil tout au long de ces sept années.
Un tel clivage n’a rien de rassurant. Pour la cohésion sociale de notre ville. Pour la capacité qu’aura ou pas Serge Grouard à faire d’Orléans une ville de « vivre ensemble ».
Au vu de l’ambiance de fin de campagne qui a marqué le retour en force de la droite dure orléanaise, on ne peut qu’être sincèrement inquiet.
Une vidéo de la campagne réalisée par Miguel Texeira

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:50

Joëlle Beauvallet, Jean-Pierre Sueur et Alain Rousselet devant la permanence électorale vendredi 14 marsIl a cité Péguy, Apollinaire, Eluard, Brel. Jeudi 13 mars, devant près de cinq cents personnes réunies salle Fernand Pellicer à La Source, Jean-Pierre Sueur a ému. Au point que certains m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux. Mais le candidat de la gauche rassemblée ne s’est pas contenté de nous faire vibrer. Dans un discours empreint d’une sincérité profonde, il a donné sens à l’engagement qui est le sien, à l’engagement de ses 54 colistiers, à notre engagement à toutes et à tous, en dénonçant la confusion des genres, en expliquant sa conception de la gauche. Extraits.


A propos de la confusion des genres et de la trahison suite à la publication par la liste de Serge Grouard d’un « édition spéciale » haineuse et par Michel Languerre à La Source d’un tract d’un autre temps.
Charles PéguyNous retrouvons cette éternelle littérature de la vieille droite la plus dure, la plus sectaire. L’invective, la prise à parti des personnes, la littérature de caniveau.
Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours ce moment où cette droite-là. Ils ont peur. Et e, même temps, mesurent-ils ce qu’ils écrivent ? Quand je vois telle personne brandir la trahison – sa trahison – comme un étendard, la confusion comme perspective, le reniement comme objectif, comme modèle, la trahison comme une décoration qu’il faudrait exhiber en disant : regardez, c’est tellement bien. Pourquoi se renier, pourquoi toute cette confusion, puisque cette liste est faite de bric et de broc et que ce bric et ce broc sonnent fort et de plus en plus faux. Pourquoi ? Parce que ‘il y a au cœur de cela ce que j’appelle le dévoiement de la politique. Et c’est vrai que l’exemple vient de haut. Mais à partir du moment où plus rien n’est distinct, où chacun apporte son reniement, où tout le monde se vante de sa trahison, où l’on constitue cet ensemble inconstitué et disparate de gens qui veulent garder le pouvoir. Et bien, on n’est pas digne d’être dans la ville de Charles Péguy.



Sur la République et sur la gauche

Nous sommes des Républicains, nous croyons à la séparation des pouvoirs, nous croyons que la justice c’est différent de la police et de l’action sociale et que c’est parce que chacun fera dans l’ordre qui est le sien, la tâche qui lui revient, avec tout son cœur, que les choses s’amélioreront, mais pas par ce caporalisme qui est extrêmement inquiétant. La droite dure est là.

Beaucoup d’électeurs trouvent qu’il faut vivre dans une société de liberté, dans laquelle il y ait une économie vivante et dans laquelle il y a la solidarité
Qui incarne cela aujourd’hui, sinon la gauche. La gauche ouverte, humaniste, généreuse, qui est anti dogmatique, qui est une gauche qui veut construire, qui n’a pas de certitudes mais qui a des volontés et qui veut être fraternelle à l’égard de tous les êtres humains qui sont là simplement parce qu’ils sont là. C’est cela qui nous différencie.
Je ne suis pas modéré. Je ne fais pas de la politique pour être modéré. Je suis passionné, profondément passionné par cette idée que nous devons inventer la société du futur. La gauche, ce sont des hommes et des femmes qui ont dans le cœur la volonté de façonner, d’écrire l’histoire du futur avec tous les êtres humains qui sont là autour de nous, et c’est cela qui nous différencie profondément de la droite.

A propos du livre du Cyril Facchini, Le fils de l’éclipse
Un livre extraordinaire. L’histoire de quelqu’un qui est né « sous X », qui est là et qui, peu à peu construit sa vie. Elle raconte comment, dans beaucoup de difficulté, un être humain, venant de rien, il existe. Exister. C’est ça la gauche. La gauche, vous savez, c’est Guillaume Apollinaire qui tout d’un coup dit : « A la fin tu es las de ce monde ancien ».  C’est Paul Eluard qui dit : « Nous n’irons pas au but un par un mais par deux ; nous connaissant par deux, nous nous connaîtrons tous, nous nous aimerons tous et nos enfants rirons de la légende noire où pleure un solitaire ». La gauche, c’est toutes ces histoires où l’on est ensemble et où l’on a envie de dire à chacun : toi tu existes, tu es là et on te respecte, quelle que soit ta peau, d’où tu viens, où tu vas. La gauche c’est tout simplement ces histoires-là qui font que l’histoire a un sens. Si on est de droite, on veut que les choses restent ce qu’elles sont. Mais à quoi ça sert de se battre pour que le monde reste ce qu’il est, pour que cette ville reste ce qu’elle est. Nous, nous sommes de ceux qui pensent qu’il y a un espoir. Jacques Brel disait dans une de ses chansons très méconnues : « Mon père était un chercheur d’or. L’ennui, c’est qu’il en a trouvé. ». Mesdames et messieurs, si vous avez trouvé, ça ne va pas très bien. Si vous cherchez, là il se passe quelque chose. Et la gauche est ce mouvement dans l’histoire et sans lequel il n’y a pas d’histoire, parce que c’est ce qui donne un sens.

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 11:40

Agrandir l'imageEn réponse aux nouveaux mensonges proférés par Serge Grouard dans La République du Centre de ce vendredi 14 mars 2008 à propos du montant des indemnités de maire, il est nécessaire, une fois de plus, dé rétablir la vérité.
Voici donc les chiffres réels, vérifiés et vérifiables (sur les sites de
l'Assemblée Nationale, du Sénat).
A la calomnie, Serge Grouard ajoute une fois de plus le mensonge. Triste et inquiétante fin de campagne.


Indemnités de Jean-Pierre Sueur
- quand il était maire – président du SIVOM : 2 150 € nets (aucune indemnité n’existait par les élus du SIVOM)
- depuis qu’il est sénateur et conseiller municipal d’opposition : 5 398,84 € net (comme sénateur) + 117,92 € (comme conseiller municipal), soit un total net de 5 516,76 €.
- Si Jean-Pierre Sueur est élu maire, il renoncera à des indemnités de maire et d’élu de l’agglomération et ne percevra que son indemnité de sénateur, soit 5 398,84 € net.

Indemnités de Serge Grouard
- avant 2002 : 5 626, 95 € net (comme maire) + 925,34 € net (comme vice-président de l’agglo), soit un total net de 6 652,29 €.
- depuis son élection comme député en 2002 : 5 177,56 € nets (comme député) + 1 950 € nets (comme maire d’Orléans, la loi limitant le total des indemnités d’un parlementaire ayant un autre mandat à une fois et demi l’indemnité parlementaire de base), soit un total net de 7 127,56 € (le plafond étant fixé à 7 766,34 € net).
- Si Serge Grouard est élu maire, il continuera à percevoir le même montant qu’actuellement, soit  7 127,56 € net.

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:07
La torchon sans étiquettePour un peu, on s’attend à voir apparaître en filigrane une caricature du « méchant bolchévique le couteau entre les dents ». Sur le fond et sur la forme, le tract-torchon distribué hier à la Source par le candidat UMP aux cantonales a un goût amer et rassis d’années 70. D’avant 1989 donc. Brandissant la menace communiste, Michel Languerre semble avoir oublié que, cette année-là, le Mur de Berlin est tombé. Le conseiller municipal sortant s’inquiète de voir La Source devenir le « nouveau bastion communiste d’Orléans » (sic). Le document sans couleur – il est en noir est blanc – ne mentionne aucune appartenance politique. Michel Languerre aurait-il honte de son étiquette UMP ? Un comble quand, justement, on dénigre l’appartenance du camp adverse. Pour ma part, je n’ai pas honte, bien au contraire, que le Parti socialiste ait fait alliance avec le Parti communiste, et en particulier, à la Source, avec un homme comme Michel Ricoud, qui se dévoue depuis des années au service des habitants les plus démunis de ce quartier. La liste de Jean-Pierre Sueur assume ce choix, en toute clarté. Avant 1981 et la victoire de François Mitterrand, un certain Michel Poniatowski, qui fut ministre de l’Intérieur de l'Etat RPR, avait très sérieusement prédit dans un livre intitulé Le péril rose, que si la gauche gagnait l’élection présidentielle, les chars soviétiques seraient à Strasbourg en 48 heures. On sait ce qu’il en advint. A l’époque, le sinistre Mur de Berlin était toujours debout, mais Français Mitterrand l'avait emporté. Michel Languerre se trompe d’époque : le complot socialo-communiste ne fait plus recette. Mais la droite est comme ça : quand elle a peur de perdre, elle agite frénétiquement le chiffon rouge. Reste à lui donner un carton rouge.
 
 
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 15:59
Non content de déverser son fiel dans le dernier tract de campagne de Serge Grouard, Florent Montillot a décidé de préempter la présidence du bureau de vote numéro 38 à l’Argonne. Exit donc Philippe Legrand, conseiller municipal sortant, habitant de l’Argonne depuis plus de vingt ans ! L’adjoint à la sécurité, très effacé pendant la campagne semble tout à coup pris d’un besoin pressant de revenir sur le devant de la scène. A moins que les très bons scores enregistrés dans ce quartier populaire par la liste de Jean-Pierre Sueur n’incitent le maire sortant à ressortir de sa cartouchière cette ultime munition. C’est l’hallali.
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 15:13
Edition-speciale-grouard.jpgC’est la curée ! Alexandrine Leclerc, candidate MoDem sur la liste de Serge Grouard dit, en parlant de Jean-Pierre Sueur : « L’autre ». Voila qui est délicat. En dernière page de cette « édition spéciale » vitriolée de la liste UMP-MoDem-MPF, Marie-Thérèse Pilet-Duchâteau se lâche elle aussi. Sans aucune retenue, l’ancienne adjointe de Jean-Pierre Sueur crache son venin dans la soupe électorale. Il y a quelque chose d’indécent à voir cette ancienne adhérente du PS se retrouver aux côtés d’un homme aussi peu fréquentable que Florent Montillot, après avoir tenu à l’intérieur du parti des discours révolutionnaires (elle était membre du courant Nouveau Parti Socialiste). L’ancienne radicale de gauche venue au Parti socialiste par opportunité estime que Jean-Pierre Sueur « ne sert pas les intérêts des Orléanais », quand elle ne sert, elle, qu’un seul intérêt : le sien.
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 23:41
Toutes les réponsesJean Jaurès contre Montesquieu, Pierre Mendès-France contre Charles de Gaulle. Jean-Pierre Sueur et Serge Grouard ont répondu aux vingt questions posées, dans le cadre des élections municipales, par le site « Elysée République » du portail Yahoo. Je vous laisse deviner – sans trop de difficulté – à qui correspondent les préférences citées plus haut. Une réponse – la dernière – me semble particulièrement significative de la personnalité de chacun des deux candidats. A la question « Quel maire serez-vous », le député-maire UMP répond : « Le maire de tous les Orléanais », quand le sénateur socialiste indique qu’il « espère être un maire entreprenant et attentif à toutes et à tous ». Des réponses à l’image de l’ambition que l’un et l’autre ont pour leur ville. Pour Serge Grouard, une gestion « paternaliste » en « bon père de famille ». Pour Jean-Pierre Sueur, une « tendre » proximité et une irrésistible volonté d’aller de l’avant.
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  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
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