8 novembre 2007
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10:25
Le canal d’Orléans ne fait pas couler que de l’eau. Mais aussi de l’encre - réelle et électronique. A la suite de l’étonnement provoqué par
la vision d’un canal vide et par les nombreux commentaires que
cela a suscité, le maire d’Orléans et le président de l’Agglo se sont sentis obligés de distribuer, le samedi suivant sur le marché du quai du Roi, un tract « d’information » pour répondre à toutes les « mauvaises langues » qui
avaient osé quelque ironie à ce sujet. On apprend ainsi que tout cela est tout à fait normal. C’était prévu. On nous annonce que « les travaux ont redémarré le 17 octobre et se prolongeront
jusqu’au 26. A cette date, la remise ne eau par pompage reprendra ». Jusque là, c’est vrai : le pompage a repris (voir la vidéo ci-dessous).
Puis on nous assure sans honte que cette opération de pompage-vidage-pompage se fait « sans incidence sur l’environnement » ! Comme si les litres de carburant utilisés pour faire fonctionner la pompe ne rejetaient, en brûlant, aucune émission polluante !
On nous explique ensuite que « dorénavant, l’alimentation du canal se fera par la Bionne ». Mais on omet de préciser que cette petite rivière ne suffit pas à elle seul à alimenter le canal en eau. Sur le site de la commune de Lorris, une page est consacrée au canal d’Orléans. On y apprend que l’ouvrage comprend « dix étangs d'alimentation représentant 210 hectares de plan d'eau. Deux d'entre eux, l'étang de la Vallée et l'étang de Bois, ont été aménagés en base de plein air avec camping », ainsi que « des rigoles d'alimentation sur 41,898 km ». On imagine mal vider les étangs de la Vallée et des Bois pour remplir le canal.
« Mission impossible ». Enfin, on nous promet que « nous nous attacherons à éradiquer la jussie, cette plante vivace qui envahit les eaux douces au détriments des autres espèces ». Afin qu’ensuite « le merlon de terre [qui bouche le canal au niveau des Terrasses de Loire, ndlr] soit supprimé, rendant possible la navigation jusqu’à Combleux ». Outre que pour tout cela on se garde bien de nous annoncer un quelconque calendrier, on oublie de dire que l’opération n’est pas si simple. Car on n’éradique pas la jussie d’un simple coup de baguette magique. Renseignements pris auprès de spécialistes qui ont eu à la faire dans des étangs de Sologne, cela relève souvent de « Mission impossible ». On attend donc avec impatience la suite du tract distribué récemment pour qu’on nous dise cette fois précisément quand et comment ils vont s’y prendre pour faire tout ce qu’ils annoncent dans le premier. Mais aussi combien ça va coûter tout cela et qui va payer.
Puis on nous assure sans honte que cette opération de pompage-vidage-pompage se fait « sans incidence sur l’environnement » ! Comme si les litres de carburant utilisés pour faire fonctionner la pompe ne rejetaient, en brûlant, aucune émission polluante !
On nous explique ensuite que « dorénavant, l’alimentation du canal se fera par la Bionne ». Mais on omet de préciser que cette petite rivière ne suffit pas à elle seul à alimenter le canal en eau. Sur le site de la commune de Lorris, une page est consacrée au canal d’Orléans. On y apprend que l’ouvrage comprend « dix étangs d'alimentation représentant 210 hectares de plan d'eau. Deux d'entre eux, l'étang de la Vallée et l'étang de Bois, ont été aménagés en base de plein air avec camping », ainsi que « des rigoles d'alimentation sur 41,898 km ». On imagine mal vider les étangs de la Vallée et des Bois pour remplir le canal.
« Mission impossible ». Enfin, on nous promet que « nous nous attacherons à éradiquer la jussie, cette plante vivace qui envahit les eaux douces au détriments des autres espèces ». Afin qu’ensuite « le merlon de terre [qui bouche le canal au niveau des Terrasses de Loire, ndlr] soit supprimé, rendant possible la navigation jusqu’à Combleux ». Outre que pour tout cela on se garde bien de nous annoncer un quelconque calendrier, on oublie de dire que l’opération n’est pas si simple. Car on n’éradique pas la jussie d’un simple coup de baguette magique. Renseignements pris auprès de spécialistes qui ont eu à la faire dans des étangs de Sologne, cela relève souvent de « Mission impossible ». On attend donc avec impatience la suite du tract distribué récemment pour qu’on nous dise cette fois précisément quand et comment ils vont s’y prendre pour faire tout ce qu’ils annoncent dans le premier. Mais aussi combien ça va coûter tout cela et qui va payer.