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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:50

Joëlle Beauvallet, Jean-Pierre Sueur et Alain Rousselet devant la permanence électorale vendredi 14 marsIl a cité Péguy, Apollinaire, Eluard, Brel. Jeudi 13 mars, devant près de cinq cents personnes réunies salle Fernand Pellicer à La Source, Jean-Pierre Sueur a ému. Au point que certains m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux. Mais le candidat de la gauche rassemblée ne s’est pas contenté de nous faire vibrer. Dans un discours empreint d’une sincérité profonde, il a donné sens à l’engagement qui est le sien, à l’engagement de ses 54 colistiers, à notre engagement à toutes et à tous, en dénonçant la confusion des genres, en expliquant sa conception de la gauche. Extraits.


A propos de la confusion des genres et de la trahison suite à la publication par la liste de Serge Grouard d’un « édition spéciale » haineuse et par Michel Languerre à La Source d’un tract d’un autre temps.
Charles PéguyNous retrouvons cette éternelle littérature de la vieille droite la plus dure, la plus sectaire. L’invective, la prise à parti des personnes, la littérature de caniveau.
Pourquoi faut-il qu’il y ait toujours ce moment où cette droite-là. Ils ont peur. Et e, même temps, mesurent-ils ce qu’ils écrivent ? Quand je vois telle personne brandir la trahison – sa trahison – comme un étendard, la confusion comme perspective, le reniement comme objectif, comme modèle, la trahison comme une décoration qu’il faudrait exhiber en disant : regardez, c’est tellement bien. Pourquoi se renier, pourquoi toute cette confusion, puisque cette liste est faite de bric et de broc et que ce bric et ce broc sonnent fort et de plus en plus faux. Pourquoi ? Parce que ‘il y a au cœur de cela ce que j’appelle le dévoiement de la politique. Et c’est vrai que l’exemple vient de haut. Mais à partir du moment où plus rien n’est distinct, où chacun apporte son reniement, où tout le monde se vante de sa trahison, où l’on constitue cet ensemble inconstitué et disparate de gens qui veulent garder le pouvoir. Et bien, on n’est pas digne d’être dans la ville de Charles Péguy.



Sur la République et sur la gauche

Nous sommes des Républicains, nous croyons à la séparation des pouvoirs, nous croyons que la justice c’est différent de la police et de l’action sociale et que c’est parce que chacun fera dans l’ordre qui est le sien, la tâche qui lui revient, avec tout son cœur, que les choses s’amélioreront, mais pas par ce caporalisme qui est extrêmement inquiétant. La droite dure est là.

Beaucoup d’électeurs trouvent qu’il faut vivre dans une société de liberté, dans laquelle il y ait une économie vivante et dans laquelle il y a la solidarité
Qui incarne cela aujourd’hui, sinon la gauche. La gauche ouverte, humaniste, généreuse, qui est anti dogmatique, qui est une gauche qui veut construire, qui n’a pas de certitudes mais qui a des volontés et qui veut être fraternelle à l’égard de tous les êtres humains qui sont là simplement parce qu’ils sont là. C’est cela qui nous différencie.
Je ne suis pas modéré. Je ne fais pas de la politique pour être modéré. Je suis passionné, profondément passionné par cette idée que nous devons inventer la société du futur. La gauche, ce sont des hommes et des femmes qui ont dans le cœur la volonté de façonner, d’écrire l’histoire du futur avec tous les êtres humains qui sont là autour de nous, et c’est cela qui nous différencie profondément de la droite.

A propos du livre du Cyril Facchini, Le fils de l’éclipse
Un livre extraordinaire. L’histoire de quelqu’un qui est né « sous X », qui est là et qui, peu à peu construit sa vie. Elle raconte comment, dans beaucoup de difficulté, un être humain, venant de rien, il existe. Exister. C’est ça la gauche. La gauche, vous savez, c’est Guillaume Apollinaire qui tout d’un coup dit : « A la fin tu es las de ce monde ancien ».  C’est Paul Eluard qui dit : « Nous n’irons pas au but un par un mais par deux ; nous connaissant par deux, nous nous connaîtrons tous, nous nous aimerons tous et nos enfants rirons de la légende noire où pleure un solitaire ». La gauche, c’est toutes ces histoires où l’on est ensemble et où l’on a envie de dire à chacun : toi tu existes, tu es là et on te respecte, quelle que soit ta peau, d’où tu viens, où tu vas. La gauche c’est tout simplement ces histoires-là qui font que l’histoire a un sens. Si on est de droite, on veut que les choses restent ce qu’elles sont. Mais à quoi ça sert de se battre pour que le monde reste ce qu’il est, pour que cette ville reste ce qu’elle est. Nous, nous sommes de ceux qui pensent qu’il y a un espoir. Jacques Brel disait dans une de ses chansons très méconnues : « Mon père était un chercheur d’or. L’ennui, c’est qu’il en a trouvé. ». Mesdames et messieurs, si vous avez trouvé, ça ne va pas très bien. Si vous cherchez, là il se passe quelque chose. Et la gauche est ce mouvement dans l’histoire et sans lequel il n’y a pas d’histoire, parce que c’est ce qui donne un sens.

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  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
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Président de  l'Academie des écrivains publics de France

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