22 octobre 2008
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Depuis tout ce temps que j’habite à Orléans, je ne m’en
étais pas encore rendu compte : il y a une rue Adolphe Thiers à Orléans, dans le quartier du Châtelet. Bien entendu,
cette appellation ne date pas d’hier. Chef de l’Etat et du gouvernement réfugié à Bordeaux après l’invasion prussienne, il conclut le traité de Francfort avec Bismarck en 1871. Les Parisiens
refusent ce traité et s’insurgent. La « Commune de Paris » sera réprimée dans le sang par Thiers. Georges Clemenceau, maire de Montmartre pendant la Commune dira de lui : « Thiers, le type
même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang ».
On imagine facilement qu’un tel baptême a eu lieu sous une municipalité de droite. Mais on aurait pu penser que le nom de ce triste sire fût effacé des murs de notre ville depuis.
Certes, de nombreuses villes, en France, de droite comme de gauche, comptent une rueThiers. D’autres, même encore, une rue Staline. Il y a quelques années, le maire UMP de Chartres a débaptisé la place François-Mitterrand de sa ville. Non pas à cause de l’attitude équivoque que l’ancien président de la République a pu avoir durant l’Occupation. Mais par un puéril antisocialisme revanchard.
Avec Thiers ou Staline, on est dans un tout autre cas de figure. Il n’y a pas de honte à changer le nom d’une voie lorsque celle-ci fait injure à l’histoire.
On imagine facilement qu’un tel baptême a eu lieu sous une municipalité de droite. Mais on aurait pu penser que le nom de ce triste sire fût effacé des murs de notre ville depuis.
Certes, de nombreuses villes, en France, de droite comme de gauche, comptent une rueThiers. D’autres, même encore, une rue Staline. Il y a quelques années, le maire UMP de Chartres a débaptisé la place François-Mitterrand de sa ville. Non pas à cause de l’attitude équivoque que l’ancien président de la République a pu avoir durant l’Occupation. Mais par un puéril antisocialisme revanchard.
Avec Thiers ou Staline, on est dans un tout autre cas de figure. Il n’y a pas de honte à changer le nom d’une voie lorsque celle-ci fait injure à l’histoire.