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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 15:39
A moins de 48 heures de l’élection des députés au Parlement européen, ce dimanche 7 juin, je veux dire et redire un « oui » franc et massif à l’Europe, le même « oui » choisi avec conviction pour approuver le projet de Constitution européenne, après avoir lu le texte intégralement et l’avoir ardemment défendu dans les rues d’Orléans. Persuadé que j’étais et que je suis encore qu’elle nous faisait faire un insuffisant certes mais non négligeable pas en avant, quand le statu quo nous a conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui.
Oui à cette Europe née non pas d’un traité de fin de guerre mais, pour la première fois dans l’Histoire, de la volonté positive d’hommes et de femmes de construire un espace solidaire, pacifique. Oui à une Europe qui a su vivre en paix depuis plus d’un demi-siècle après la plus terrible des guerres. Oui à une Europe sociale bien sûr, celle que nous souhaitant de toutes nos forces, qui, depuis sa création, n’en déplaise à ses détracteurs, tire beaucoup plus vers le haut les plus pauvres de nos concitoyens européens qu’elle ne fait fléchir les plus riches. L’Europe est compromis et ce qui nous apparaît à nous Français, parfois comme une stagnation voire une régression, représente une formidable avancée par d’autres peuples.

Services publics. Si je peux comprendre que, pour certains jeunes, l’Europe apparaisse comme quelque chose de lointain, je suis toujours effaré, quand, à l’occasion d’une distribution de tracts, des personnes âgées – qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale donc - considèrent avec mépris cette union qui a fait la paix. Une question me tient particulièrement à cœur, qui fut au centre des débats sur le projet de Constitution : les services publics, appelés « services d’intérêt général » dans d’autres pays. Si je pense qu’une renationalisation de certains d’entre eux n’est ni faisable, ni souhaitable, je suis partisan de la création de véritables services publiques européens. Fédéralisons les transports, la poste, l’énergie… Si nous avons été capables de créer une monnaie unique, nous le sommes aussi pour engager une telle dynamique de fédéralisation.

Manifesto. Dans ce contexte, l’adoption, pour la première fois, d’un « programme commun », le Manifesto, par les 27 partis socialistes et sociaux-démocrates représente une chance historique. D’autant que le Parti socialiste européen est la seule force politique de l’Union à avoir adopté une telle démarche.
François Bonneau, le président socialiste du Conseil régional du Centre le rappelait mercredi 4 juin à Saint-Jean de la Ruelle : par rapport à la situation actuelle, il suffit de faire basculer quinze sièges – quinze sur 785 – de droite à gauche pour que les forces progressistes deviennent majoritaires au Parlement européen. Pour que notre désir d’Europe rime avec solidarité et développement.
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commentaires

M
Et donc, Pascal, ce coup-ci? Ce sont encore les Français qui se sont encore trompés face à un formidable projet européen contenu dans Manifesto? Serait-ce encore un problème de pédagogie?<br /> <br /> Ou bien la parti socialiste s'est-il encore un peu plus coupé de sa base électorale classique?<br /> <br /> À ce stade de malaise - et malgré votre engagement que je devine sincère - il va peut être falloir se poser deux trois questions sur le fonctionnement interne de votre formation politique. À Paris comme à Orléans. Avant qu'il ne soit trop tard...
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Profil

  • Pascal Martineau
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.
  • Journaliste de métier, collaborateur parlementaire, écrivain public-biographe, j'aime les mots.

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Président de  l'Academie des écrivains publics de France

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