28 septembre 2007
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C’est un sujet d’intervention récurrente de Roger Ruffier, élu saranais au Conseil d’agglomération d’Orléans : le budget consacré
par l’Agglomération d’Orléans aux transports en commun serait trop important. D’ailleurs, à l'entendre, on n’aurait jamais dû faire la première ligne de tram. A droite, ils ne sont plus que
quelques irréductibles à encore penser cela. Jeudi 27 septembre donc, rebelote à l’occasion de la présentation du rapport d’activité de la SETAO (société délégataire du réseau de transports en
commun de l’agglomération d’Orléans) pour 2006.
Lassé d’entendre ce discours, j’ai donc pris la parole pour, tout d’abord, m’étonner qu’un défenseur du service public comme Roger Ruffier mette ainsi en cause régulièrement l’effort fait par l’agglomération en matière de transports en commun. Pour rappeler ensuite que les services publics n’ont pas vocation à faire des bénéfices comme une entreprise capitaliste. Dans un domaine proche et cher au cœur de Roger Ruffier, quand la SNCF maintient des lignes déficitaires (c’est malheureusement de moins en moins vrai), elle joue son rôle de service public. J’ai aussi insisté sur le rôle social essentiel d’un réseau public de transport en commun. Les premiers intéressés sont en effet les personnes âgées, les personnes handicapées, les jeunes, les familles à revenus modestes (qui habitent souvent loin du centre) qui n’ont pas toujours les moyens de se payer une voiture. Les transports en communs publics sont donc un outil essentiel de solidarité urbaine.
"Droit de bouger". J’ai enfin, après d’autres, signalé que les transports en commun génèrent une plus value écologique qu’il n’est pas facile à évaluer, mais qui est essentielle dans le contexte climatique et environnemental qui est le nôtre. Il n’y a pas de levier plus important en matière de développement durable pour les agglomérations que les transports en commun. La politique très volontariste menée en la matière à Paris (Vélib’, tram, couloirs des bus, voies cyclables) par Bertrand Delanoë et son équipe en est la preuve : dans Paris intra muros, la pollution atmosphérique est en régression.
J’ajoute ici qu’il est symptomatique qu’on ne se pose jamais ces questions de rentabilité lorsqu’il s’agit des routes. Construction, entretien, pollution, accidents, écoulent des eaux de pluie, etc. : tout cela représente des coûts énormes pour nos collectivités nationales et locales. Pourtant, à l’exception des autoroutes à péage, les automobilistes ne paient pas de redevance pour utiliser les routes et les rues. Les contribuables (y compris ceux qui n’ont pas de voiture) y participent bien sûr indirectement par les impôts (locaux notamment). Les utilisateurs de transports en commun paient leur « droit de bouger » eux deux fois : par les impôts et par les titres de transport.
Lassé d’entendre ce discours, j’ai donc pris la parole pour, tout d’abord, m’étonner qu’un défenseur du service public comme Roger Ruffier mette ainsi en cause régulièrement l’effort fait par l’agglomération en matière de transports en commun. Pour rappeler ensuite que les services publics n’ont pas vocation à faire des bénéfices comme une entreprise capitaliste. Dans un domaine proche et cher au cœur de Roger Ruffier, quand la SNCF maintient des lignes déficitaires (c’est malheureusement de moins en moins vrai), elle joue son rôle de service public. J’ai aussi insisté sur le rôle social essentiel d’un réseau public de transport en commun. Les premiers intéressés sont en effet les personnes âgées, les personnes handicapées, les jeunes, les familles à revenus modestes (qui habitent souvent loin du centre) qui n’ont pas toujours les moyens de se payer une voiture. Les transports en communs publics sont donc un outil essentiel de solidarité urbaine.
"Droit de bouger". J’ai enfin, après d’autres, signalé que les transports en commun génèrent une plus value écologique qu’il n’est pas facile à évaluer, mais qui est essentielle dans le contexte climatique et environnemental qui est le nôtre. Il n’y a pas de levier plus important en matière de développement durable pour les agglomérations que les transports en commun. La politique très volontariste menée en la matière à Paris (Vélib’, tram, couloirs des bus, voies cyclables) par Bertrand Delanoë et son équipe en est la preuve : dans Paris intra muros, la pollution atmosphérique est en régression.
J’ajoute ici qu’il est symptomatique qu’on ne se pose jamais ces questions de rentabilité lorsqu’il s’agit des routes. Construction, entretien, pollution, accidents, écoulent des eaux de pluie, etc. : tout cela représente des coûts énormes pour nos collectivités nationales et locales. Pourtant, à l’exception des autoroutes à péage, les automobilistes ne paient pas de redevance pour utiliser les routes et les rues. Les contribuables (y compris ceux qui n’ont pas de voiture) y participent bien sûr indirectement par les impôts (locaux notamment). Les utilisateurs de transports en commun paient leur « droit de bouger » eux deux fois : par les impôts et par les titres de transport.