« Je n'empêche pas un érémiste d'être maire d'Orléans ! ». Serge Grouard est vraiment à court d’argument. Du strict point de vue légal,
les indemnités qu’il s’octroie avec générosité n’ont rien de choquant. Pourquoi alors, faire appel (dans La République du Centre du 30 mai 2008) à des arguments aux minables, aussi bas,
aussi désobligeants, aussi condescendants pour justifier cette décision. Aurait-il honte ? Serait-il gêné aux entournures du portefeuille ? La solution est donc simple : érémistes de toutes les
pays, pour vous sortir de votre galère, devenez maire d’Orléans. Une proposition qui en dit long : faire de la politique serait d’abord motivé par… l’appât du gain. Voila qui a le mérite d’être
clair.
Pour le député-maire d’Orléans, le niveau d’indemnité des élus serait également une question de compétences. Selon quelle grille d’évaluation ? Le normalien Jean-Pierre Sueur, qui s’était
attribué des indemnités bien inférieures à celles de son successeur serait-il alors moins compétent ?
Depuis l’augmentation faramineuse de ses indemnités dès son arrivée à la mairie en 2001 jusqu’à aujourd’hui, Serge Grouard n’a eu de cesse de mentir sur ce sujet, en particulier durant la campagne électorale.
Au moment où les grands patrons français voient leur revenus augmenter de 58%, sans que cela ne semble émouvoir
l’UMP, Serge Grouard devrait être capable d’assumer totalement ses choix sans être obligé de se laisser aller au mensonge et à la calomnie envers nos concitoyens qui n’ont pas choisi
d’être érémistes ! A l’indécence d’une utilisation exagérée – même si elle est légale – des deniers publics, Serge Grouard ajoute l’indécence verbale.